Vert et Bleu Tourisme
Ancien pont du Brault à Charron (Charente Maritime)
Ancien pont du Brault :
il était muni d'un tablier tournant.

Décrets Napoléoniens


Mais les voix des fonctionnaires l'emportent, l'état intervient et le XIXe siècle est principalement consacré aux Marais Mouillés (même si des travaux se poursuivent en Marais Desséché, en particulier dans la zone des "Polders Récents"). L'élan donné à ces ouvrages vient de Napoléon 1er et de ses ingénieurs. Le 16 Septembre 1807, une loi fixe les conditions des dessèchements et endiguements. Le 29 Mai 1808, un décret impérial réglemente les constructions pouvant nuire à la navigation ou à la circulation de l'eau (les "bouchauds" sont visés, barrages de terre destinés à la pose de filets de pêche). De plus, ce décret autorise l'approvisionnement en eau des Marais Desséchés au moyen de seize bondes...

Des projets concernant la régulation des eaux (de la Sèvre surtout) suivent, visant à rétablir une navigation fluviale intense et permettre un développement de l'agriculture (en modérant les crues). Certains ne verront pas le jour, d'autres seront réalisés sous Louis-Philippe grâce à l'ordonnance du 24 Août 1833, instituant les trois Syndicats des Marais Mouillés (un par département), associations forcées de propriétaires répartissant tâches et charges. Ainsi, de grandes rigoles sont tracées, comme celle de La Garette ou le Canal du Mignon.

Creuser et curer les canaux, construire des barrages...

L'état assume une partie des travaux : canalisation de l'Autize (1833), élargissement des canaux du Sablon et du Nouveau Béjou (1836), canal de la partie inférieure du Mignon et curage de la Sèvre entre l'Autize et Bazoin (1844). Tous ces travaux mènent à une répartition des canaux, donc de leur entretien : fossés (propriétaires), conches (communes), rigoles, biefs, canaux (syndicats ou Etat). Ils conduisent à un écoulement tel qu'il faille, à partir de 1850, construire des barrages pour maintenir un niveau suffisant en été (8 sur la Sèvre, 4 sur le Mignon).

En 1862, EVRARD, Ingénieur des Ponts et Chaussées, lance un projet d'aménagement de la Sèvre, augmentant son débit par son élargissement et son approfondissement. Il n'empêche pas la violente crue de 1872 qui menace les digues des Marais Desséchés. D'autres travaux tentent d'améliorer la circulation de l'eau (redressement de la Bonde des Jourdains, élargissement de la Sèvre, du canal du Sablon, du Fossé du Loup).

Ces aménagements progressifs conduisent laborieusement à une meilleure utilisation des terres des Marais Mouillés. Le parcellaire se couvre de plantation de frênes, de peupliers (1810), de peupliers originaires des Etats-Unis, "Carolin" et "Virginien", qui donneront naissance au clone "Blanc du Poitou".


Siphon du canal de la Banche, à Marans
Siphon du canal de la Banche, à Marans.
Par ces siphons le canal Marans-La Rochelle passe au dessus des canaux de la Banche et de la Brune.

L'agriculture évolue, on invente de "grands projets"...

Les roselières disparaissent au profit des pâturages et des cultures maraîchères (la fameuse "mojette", haricot blanc demi-sec). Le prix des terres en est multiplié par dix au cours du siècle. Néanmoins, les crues persistent, celles de printemps sont catastrophiques pour les cultures.

Ce phénomène s'explique par la grande difficulté des travaux d'aménagement hydraulique, liée à divers facteurs propres au Marais Mouillés ; disproportion entre bassins versants et surface réceptrice, faible pente (8 mètres entre NIORT et MARANS), blocage de l'écoulement par les propriétaires du Marais Desséché (qui s'isolent des menaces de crue), et faible durée quotidienne d'écoulement des eaux vers la mer (12 heures en raison des "portes à flot").

Aussi, en 1933, l'Ingénieur des Ponts et Chaussées GLASSER esquisse un projet : création de deux réseaux distincts, indépendants, un réseau des "eaux hautes", destiné à acheminer les eaux des bassins versants vers la mer, un réseau des "eaux basses", celles du Marais. Refusé, ce projet est repris, modifié, par TALLUREAU en 1965 qui veut transformer la Baie de l'Aiguillon en réservoir d'eau douce que des pompes renverraient en amont ; désasservissant les Marais Mouillés!

Tous ces projets gigantesques conduisent à l'échec, voir au scandale : leurs coûts faramineux ne peuvent coïncider avec les rapports qu'ils engendreraient. Les Marais Mouillés resteront mouillés!

Cette période voit leur lente décadence. En effet, en dépit des efforts des aménageurs (remembrements, voiries, ponts,...) et des agriculteurs eux-mêmes, le schéma d'exploitation "industrielle" des terres ne peut être adapté aux particularités locales. Nombre de tracteurs, coulés lors d'un transport en "barque à vaches" ou enlisés dans les sols tourbeux, furent les malheureuses victimes d'un essor voué à l'échec.




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