Vert et Bleu Tourisme
Dragage de la Sèvre à La Ronde (Charente Maritime)
Dragage de la Sèvre :
le Marais Poitevin nécessite un entretien régulier.

Le Marais Poitevin aujourd'hui


En plus de la production de bois, le tourisme, pratiqué avec intelligence et prudence, demeure à terme, l'un des espoirs majeurs des Marais Mouillés...

Le 3 Janvier 1979, a été créé le "Parc Naturel Régional du Marais Poitevin, Val de Sèvre et Vendée", qui montrait une reconnaissance des qualités exceptionnelles du site, mais aussi de ses problèmes et envisageait de participer à les résoudre.

L'implication de deux régions (Pays de Loire avec la Vendée, Poitou Charentes avec la Charente Maritime et les Deux Sèvres) et donc de trois départements, n'était pas un facteur susceptible de faciliter les négociations.

La présence, dans ces différentes entités administratives, d'acteurs de la vie (notamment économique) défendant des points de vue parfois très opposés fût également un obstacle fort à la résolution d'un certain nombre de question et le devenir du Parc devint très compromis.

Un bouchon renommé...

Par ailleurs un problème continue de se poser, celui de la résolution du "bouchon de Marans", connu jusqu'au au delà de nos frontières : un fort ralentissement estival de la circulation entre Luçon - Fontenay le Comte et La Rochelle avec ses habituelles files de véhicules immobilisés.

Différents projets ont été envisagés, le plus actuel demeure la déviation autoroutière "A381" qui traverserait le Marais à l'Est de Marans.

Ce projet est très contesté car il crée une saignée dans un territoire fragile, que la France est maintenant sommée de protéger et de réhabiliter dans une certaine mesure : la directive Natura 2000 impose effectivement à notre pays de prendre grand soin d'une des plus grandes, et de plus riches, zones humides de son territoire.

Assèchement progressif d'une zone humide d'intérêt international ?

Zone humide : l'eau est omniprésente dans le Marais mais cependant en voie de raréfaction car son niveau est maintenu très bas depuis bien des années afin de permettre certaines cultures. D'anciens relevés montrent que les niveaux d'étiage étaient, il y a encore 60 ans, nettement plus élevés qu'aujourd'hui.

Les pompages massifs (notamment pour irrigation) ont participé au tarissement de résurgences qui alimentaient de façon continue le Marais et la nappe phréatique profonde (nappe du Dogger), largement mise à contribution, commence à contenir des substances indésirables.

L'alimentation continuelle en eau du Marais (en période de faible pluviosité) se fait normalement par l'écoulement lent du contenu de plusieurs "nappes d'accompagnement" souterraines. Mais les pompages massifs dans ces nappes ont renversé la circulation des eaux : ce sont donc les eaux des conches et canaux qui rechargent ces nappes d'accompagnement lors d'épisodes secs. Non seulement le Marais ne reçoit plus l'eau qui permetrait de maintenir un certain courant, salutaire à de nombreux points de vue, mais il se vide !

Le volume de cette irrigation est proportionnel aux surfaces conquises sur la prairie naturelle humide au profit des grandes cultures : 33 000 hectares de 1973 à 1990.

Alerte sur les tourbières !

L'assèchement général du Marais pose également un autre problème grave, celui de la minéralisation des tourbières qui constituent un milieu où les eaux s'épuraient.

Cette minéralisation a commencé et elle est irréversible pour les couches déjà affectées : il serait encore temps de la stopper.

Ne serait-il pas judicieux de concentrer les jachères dans certains terrains de fonds de vallées et de cultiver les terrains en jachère situés sur des terres beaucoup plus hautes afin de préserver certains terrains de moindre altutude qui, en outre, sont des ZPS (Zones de Protection Spéciale) ?

On le voit "l'équation" du Marais Poitevin n'est pas facile à résoudre ...

Le curage des conches se fait en hiver
En hiver on procède au curage des conches.

Une fragilisation croissante...

Le Syndicat Mixte du Parc Interrégional du Marais Poitevin travaille activement à la préparation d'une charte qui devrait permettre d'apporter un certain nombre de réponses, et un cadre aux différentes actions à entreprendre, charte basée sur de nombreuses études portant sur une grande variété de facteurs.

Environ 68 000 hectares sont concernés aujourd'hui par la directive Natura 2000, superficie qui comprend bien entendu la Venise Verte.

Territoire fragile entièrement façonné par l'intervention humaine le Marais Poitevin, dans ses zones les plus basses, était couvert d'eau plusieurs mois par an depuis des siècles : c'est ce qui lui a donné sa physionomie actuelle.

Une eau que l'on décidait d'évacuer ou de maintenir en fonction de divers facteurs (marées, nécessité d'humidifier une prairie en été ...) et que l'on gérait donc en fonction d'impératifs économiques et culturaux.

Les impératifs ont changé : la gestion des eaux s'est conformée à ces changements.

Faudra-t-il envisager certaines reconversions dans certains secteurs d'activité afin que le Marais puisse conserver son caractère de zone humide ?

Quel avenir pour le Marais Poitevin ?

Quel sera l'impact d'un réchauffement climatique déjà bien amorcé (on trouve des espèces marines tropicales près des côtes anglaises depuis quelques années, ne l'oublions pas) sur le Marais Poitevin ?

La nature nous a déjà montré à deux reprises que nous ne la maîtrisons que très imparfaitement : une première fois où par une marée de coefficient 88 et un fort vent d'Ouest l'océan a submergé de 50 à 60 centimètres les terres situées derrière les digues, puis lors de la tempête de 1999 où la hauteur d'eau atteignait 1,5 mètre.

Ces deux épisodes peuvent nous laisser perplexes ...




Haut de page

© SARL VB TOURISME
BATEAUX Jacques RENAUD
17137 MARSILLY - FRANCE
Tel : +33 6 86 77 44 20

SIRET : 432107563 00038
TVA Intracommunautaire : FR54432107563
Capital Social : 7700 Euros




 Mieux vu avec Firefox

Valid XHTML 1.0!  Valid CSS!